Le concept d'invalidité d'un brevet est un élément crucial pour la compréhension du système de brevetage et, bien souvent, c'est un concept mal connu des néophytes en la matière. En particulier dans le cadre des cours de McGill, j'ai souvent vu des présentateurs discuter allègrement de l'invalidité, sans toutefois que les étudiants aient l'air de comprendre. Voici donc ce qu'il en est de l'invalidité.

On sait tous qu'un brevet est le résultat d'un examen fait par un examinateur d'un bureau des brevets gouvernemental. En gros, l'examinateur étudie l'art antérieur pertinent aux revendications d'un dossier, afin de déterminer si les revendications ont une portée conforme aux critères de brevetabilité de la loi, dans le cas du Canada, la Loi sur les brevets. Or, l'examinateur, malgré tous ses efforts et sa bonne volonté, ne peut pas faire le tour de la planète afin d'investiguer toutes les sources d'art antérieur qui pourrait être cité contre des revendications. On dit donc qu'un brevet est présumé valide jusqu'à preuve du contraire.

Quand une partie se fait accuser de contrefaçon d'un brevet, la partie accusée va souvent argumenter qu'il n'y a pas de contrefaçon parce qu'il y a des différences entre le produit supposément contrefacteur et les revendications du brevet. Il va aussi argumenter qu'un brevet n'aurait pas dû être accordé à cause de l'art antérieur et que le brevet devrait être déclaré invalide.

Il y a différents motifs pour alléguer l'invalidité d'un brevet. Il y a évidemment l'art antérieur qui pourrait refaire surface ou l'art antérieur qui a mal été interprété par l'examinateur durant la poursuite. On peut aussi s'attaquer à un brevet pour toute faute administrative dans la procédure menant au brevet. Par exemple, la célèbre cause Dutch Industries a mené à l'invalidation d'un brevet parce que le demandeur a payé des taxes de maintien avec un rabais pour petite entité, alors qu'il n'y avait pas droit.  Une autre motif serait par exemple le fait que de la matière non-brevetable, comme certains types de méthode d'affaires, aurait été brevetée.

En d'autres termes, bien qu'un brevet soit accordé, il pourrait être invalidé.  Du coup, le breveté perdrait son droit d'exclure.

Norton Rose Fulbright Canada LLP

Norton Rose Fulbright is a global legal practice. We provide the world's pre-eminent corporations and financial institutions with a full business law service. We have more than 3800 lawyers based in over 50 cities across Europe, the United States, Canada, Latin America, Asia, Australia, Africa, the Middle East and Central Asia.

Recognized for our industry focus, we are strong across all the key industry sectors: financial institutions; energy; infrastructure, mining and commodities; transport; technology and innovation; and life sciences and healthcare.

Wherever we are, we operate in accordance with our global business principles of quality, unity and integrity. We aim to provide the highest possible standard of legal service in each of our offices and to maintain that level of quality at every point of contact.

Norton Rose Fulbright LLP, Norton Rose Fulbright Australia, Norton Rose Fulbright Canada LLP, Norton Rose Fulbright South Africa (incorporated as Deneys Reitz Inc) and Fulbright & Jaworski LLP, each of which is a separate legal entity, are members ('the Norton Rose Fulbright members') of Norton Rose Fulbright Verein, a Swiss Verein. Norton Rose Fulbright Verein helps coordinate the activities of the Norton Rose Fulbright members but does not itself provide legal services to clients.

The content of this article is intended to provide a general guide to the subject matter. Specialist advice should be sought about your specific circumstances.